Esmel Essis Emmanuel, ministre auprès du Premier Ministre chargé de la Promotion des Investissements Privés, a officiellement ouvert lundi à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Plateau, la 4è édition des Assises Africaines de l’Intelligence Economique, couplée avec la 1ère semaine de l’innovation. C’était en présence du mandant du Premier ministre et des représentants de plusieurs ministres dont M. Ezan le Conseiller Spécial chargé de la Coopération du Dr Raymonde Goudou COFFIE, ministre de la Modernisation de l’Administration et de l’Innovation du Service Public. Le ministre de la Promotion des Investissements Privés, président desdites Assises a d’abord situé l’importance du secteur privé dans le développement économique de la Côte d’Ivoire avec 21% du produit intérieur brut et une contribution significative espérée de 23% dans le PIB de 2020. IL a ensuite indiqué que l’enjeu majeur de cette rencontre d’Abidjan qui, fait suite à celles du Maroc et du Sénégal, est d’identifier une approche méthodologique pour l’intelligence économique, l’intelligence artificielle et l’intelligence numérique. Essis Emmanuel a rappelé que la Côte d’Ivoire qui depuis 2012, a développé des mécanismes pour renforcer le système d’attractivité des investissements privés, entend dans un contexte concurrentiel où le blanchissement d’argent entre autres menaces, fait rage, se prémunir contre ces risques. En mettant un accent sur la gestion de l’information et la sécurité de ses acquis. Le représentant officiel du gouvernement à ces Assises Africaines de l’Intelligence économique a souligné l’un des objectifs de cette discipline et son but. Le premier responsable du CEPICI a alors noté que l’Intelligence économique permet de hiérarchiser les informations. C’est par ailleurs a-t-il fait remarquer, une source de connaissances, de compréhension et d’anticipation des nouveaux enjeux pour mieux gérer les économies des pays et les entreprises. Jofrey Celestin- Urbain, Chef du Service de l’Information stratégique et de la Sécurité, a présenté le cas pratique de la France. L’intelligence économique qui a muée en sécurité économique, a pour but de neutraliser les menaces étrangères sur les économies des pays. Il faut donc développer des réseaux pour une meilleure partage des expériences afin de faire face aux menaces. Il a mis en parallèle les avantages et les avatars du numérique dans le développement des économies et des entreprises. Il a notamment mis face à face les nombreux bénéfices qui partent de la sécurité des économies, de la protection interne desdites économies, des industries et du développement scientifique du pays, non sans occulter les risques de la numérisation des économies. Le haut fonctionnaire de Bercy, siège du ministère de l’Economie de France a stigmatisé au niveau des risques, la perte de la souveraineté économique, les cyberattaques, la déperdition des données des utilisateurs entre des mains ennemies, la nécessité d’une législation extraterritoriale pour récupérer ces données. Il a insisté dans ce contexte avec ce qui se passe outre Atlantique et sur la route de la Soie, sur la nécessité pour l’Europe et l’Afrique et singulièrement pour la Côte d’Ivoire de se trouver une voie alternative pour conforter sa propre souveraineté. Et en cela l’Intelligence économique est un enjeu majeur. Fama Touré, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie, s’est félicité du soutien du gouvernement à ces Assises Africaines sur l’Intelligence économique. Il a de nouveau affirmé l’engagement du secteur privé à accompagner la politique économique du gouvernement. Puis il a invité le public et surtout les différents acteurs à venir prendre part à la première semaine de l’Innovation qui permettra de découvrir le savoir-faire des jeunes startups, le 4 octobre prochain.