Restitution des travaux de « Côte d’Ivoire 2040 » Raymonde Goudou COFFIE « Avec la modernisation de l’Administration nous sommes déjà dans la prospective »
La Ministre de la Modernisation de l’Administration et de l’Innovation du Service Public, le Dr Raymonde Goudou COFFIE, a eu lundi après-midi une séance de travail entouré de tous ses proches collaborateurs, avec le Bureau National de la Prospective et de Veille Stratégique. Cette délégation conduite par Tanoh N’Grouma, directeur de cabinet adjoint de la Ministre du Plan et du Développement, le Dr Nialé KABA, a pu saisir dans le mot de bienvenue que lui a adressé le premier responsable de ce département ministériel et notamment dans la présentation de ses missions que la dématérialisation et la numérisation des procédures administratives, participe de la prospective. D’autant que le but visé est le bien -être du citoyen ivoirien, client d’une administration moderne, efficace et efficiente : « Nous sommes de par nos missions de plein -pied dans la prospective ».
Le chef de la délégation du Bureau national de la Prospective et de la Veille Stratégique, Tano N’Grouma, a défini la prospective comme un ensemble de recherches sur un futur possible. Cette science qui repose sur un avenir qui n’est inscrit nulle part mais qui est à construire, est une discipline qui a soutenu le développement de tous les pays développés.
La Côte d’Ivoire qui dès son accession à la souveraineté nationale et internationale a fait du libéralisme économique et du développement social-économique basé sur un social hardi avait déjà fait reposer sa vision du développement sur la prospective et la planification. Cette approche dans la gestion des Affaires de l’Etat lui a valu le miracle économique baptisé le miracle ivoirien ou les vingt glorieuses années, dès son indépendance en 1960 jusque dans les années 80.
Côte d’Ivoire 2040 a fait remarquer Koffi Pokou, le Secrétaire général du Bureau National de la Prospective et de la Veille Stratégique, est donc la quatrième étude prospective dont les conclusions ont été adoptées le 30 avril 2015 par le Conseil des ministres. Cette étude dessine une Côte d’Ivoire, qui deviendra une puissance industrielle basée sur une puissance éducative. Pour ce faire, les citoyens ivoiriens apprécient mieux la noblesse du travail et du courage. Ils sont totalement transformés et se mettent au service de leur pays dans sa marche vers l’émergence. La prospective et la veille stratégique deviennent une culture pour les ivoiriens. Ils se plaisent dans la prospective, la planification, la programmation- la budgétisation et le suivi-évaluation pour que la redevabilité devienne un principe qui gouverne tout acte de gestion et de gouvernance. Ils réfléchissent sur leur futur possible pour être des acteurs actifs et n’avoir à rien subir de leur avenir.
Le Secrétaire général après avoir rappelé les précédentes études prospectives baptisées Côte d’Ivoire 2000, Côte d’Ivoire 2010 et Côte d’Ivoire 2025, il a indiqué que les 10 sentiers de l’Eléphant d’Afrique ont été générés par Côte d’Ivoire 2025. Même si les différents scénarii envisagés n’ont pu être exécutés selon les promesses des fleurs. Koffi Pokou a dégagé la responsabilité de son groupe de travail vis-à-vis des engagements contenus du PND 2016-2020 qui visent l’émergence. Mais tout en insistant sur le fait que toute vision n’est jamais figée, mais modulable avec les réalités du moment. Aussi, a-t-il affirmé que la conjoncture sociale et politique que vit la Côte d’Ivoire depuis quelques années et qui semble préfigurer l’apocalypse, n’aura aucune incidence sur les objectifs et les buts de Côte d’Ivoire 2040 dont 21 ans nous séparent.
Après cette première séance de restitution des conclusions de cette 4ème étude auprès d’une administration ministérielle, le Secrétaire général du Bureau National de la Prospective et de la Veille Stratégique, a dévoilé son chronogramme de rencontres avec les différentes institutions et organisations de la société ivoirienne. Tour à tour les 12 et 14 avril, la Chambre des Rois et Chefs traditionnels de Côte d’Ivoire et l’Université Félix Houphouët-Boigny de de Cocody recevront le bureau de la prospective pour des séances de travail. Puis suivront les députés de l’Assemblée nationale, le Conseil économique social et environnemental et les partis politiques.